Dans ce pays de montagnes et de chevaux situé au cœur de l’Asie Centrale, le nomadisme se pratique depuis des millénaires, au rythme des saisons. De juin à octobre, les tchabanes, les bergers kirghizes, quittent à cheval leurs villages pour parcourir les hauts pâturages avec leurs troupeaux et dormir sous le « djaïloo », la tente traditionnelle.
Mais ce sont les jeux équestres qui constituent la fierté et le passe-temps favori des tchabanes. A l’occasion de ces fêtes des dizaines de cavaliers s’affrontent dans des joutes collectives variées. Ainsi, Arzimat va s’initier à « l’odarich », une étonnante lutte à cheval qui consiste à désarçonner son adversaire à la seule force du poignet. Quant à Gulchat, si elle tient à rester célibataire, elle doit gagner le « kyzkumaï » ou « chasse à la jeune fille », dans laquelle de jeunes cavaliers cherchent à attraper une cavalière à marier.